05-30-2008

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur l’histoire de BATBAT, voici une interview du créateur du premier restaurant, Olivier Barbot, qui nourrira les plus curieux d’entre vous

Olivier, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Alors… Je suis enseignant de formation. Instit’ parce que je trouvais que j’avais des capacités pédagogiques et parce que c’est assez sympa comme travail. Mais il y a 20 ans, j’ai quitté l’éducation nationale. J’étais marié à l’époque avec une dame qui était prof, et en me séparant d’avec elle, j’ai quitté l’éducation nationale.

Ensuite, j’ai vendu des encyclopédies pendant 6 mois, et à l’issue de ce job, j’en ai trouvé un, beaucoup plus en relation avec ce que je voulais faire, dans le groupe Point P, pour m’occuper de la formation du groupe. Le fait d’avoir été enseignant était un atout pour ce poste d’un point de vue pédagogique. Ce fut une expérience très intéressante où j’ai appris mon métier en matière de ressources humaines. Puis j’ai décidé de passer un diplôme dans ce secteur, à l’IAE de Paris où j’ai obtenu un DESS en ressources humaines.

Je suis ensuite entré dans une société de télémarketing, puis chez Cofiroute pendant 5 ans, où je me suis embêté profondément (rires).

J’ai décidé de partir, et j’ai trouvé un job à l’Etablissement Français du Sang il y a 7 ans où le challenge était très intéressant. Je suis ensuite devenu secrétaire général sur la région Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, et c’est ainsi que je suis arrivé à Toulouse.

J’ai ensuite passé un master de gestion à l’IFG pour parfaire mes connaissances, et à l’issue de ce master, j’ai décidé de créer BATBAT.

Qu’est-ce qui t’as poussé à t’investir dans un projet personnel comme celui-ci ?

Et bien, après ce diplôme, je me sentais prêt à me lancer, et j’avais assez de confiance en moi pour le faire.

Puis j’ai recruté Benoît avec qui nous avons fait une étude pour garantir que le projet était viable. Les résultats ont été concluants, j’ai donc décidé de me lancer…

Pourquoi avoir choisi ce concept, et pourquoi cet engouement pour le Vietnam ?

Ça fait une trentaine d’années que je connais et aime la cuisine vietnamienne. D’ailleurs, j’ai rencontré ma femme dans un restaurant vietnamien à Paris…il y a un certain nombre de choses comme ça qui font que j’ai un certain lien avec le Vietnam.

Je suis aussi allé au Vietnam, que je ne connaissais pas avant l’année dernière…

J’ai toujours trouvé que la cuisine vietnamienne était une cuisine particulière, qu’il y avait quelque chose à faire. Elle est à la fois très différente des autres cuisines asiatiques et aussi très proche de notre cuisine française, à ceci près qu’il y a des herbes excellentes qu’on n’a pas dans la cuisine française. Des herbes qui rendent la cuisine vietnamienne extrêmement savoureuse.

D’ailleurs, à chaque fois que je vais à Paris, je vais manger un Pho chez Dong Huong, parce que ça me manque…

Cet engouement pour la cuisine vietnamienne dure depuis trente ans.

Pourquoi BATBAT ?

BATBAT… on a beaucoup cherché pour trouver ce nom. On voulait un nom à consonance vietnamienne mais qui soit universel. On a cherché avec Olivier et Isabelle Saguez, et Valérie Barbot au cours d’un week-end autant gastronomique que de recherche.

Dans le concept, on avait identifié que tout tourné autour du bol. Il se trouve qu’en vietnamien, bol se dit bat. Bat, ça fait un peu court, alors on l’a doublé…BATBAT. Ça se retient facilement, ça correspond bien à nos critères, on a bien « le bol » qui est présent dans le nom…

Aujourd’hui, on est bientôt à l’ouverture, peux tu nous expliquer quelles ont été les difficultés rencontrées ? Le parcours du combattant ?

Il y a eu des étapes compliquées… Notamment pour trouver des financements car c’est un projet cher et les banques n’ont pas forcement confiance, surtout dans le secteur de la restauration.

Grâce à la société Relvicom (http://www.relvicom.fr), qui met en relation des professionnels entre eux, et également grâce à l’association “Hautes-Garonne initiatives”, après trois mois de recherches, j’ai pu accrocher deux banques et obtenir les financements nécessaires.

Ensuite, la deuxième étape un peu difficile fut les travaux et la gestion du budget. On a fait de très gros travaux dans le restaurant, plus que ce que j’imaginais au début. Il y a eu des problèmes avec l’architecte des bâtiments de France notamment qui nous ont fait perdre 15 jours, puis des problèmes avec l’escalier aussi… On a d’ailleurs un gros trou en plein milieu de la salle du restaurant qui témoigne de ces problèmes (rires). Enfin voila, du retard dans les travaux…

Puis il y a eu les recrutements, c’est toujours difficile… Là, on a recruté quatre filles absolument géniales, parfaites pour faire en sorte que les clients de BATBAT se sentent bien. Puis pour la cuisine, on a notamment Benoît, qui sera également directeur du restaurant puis une personne que je ne citerai pas aujourd’hui pour ne pas lui porter préjudice, mais qui peut-être viendra cuisiner chez nous.

L’équipe est complète, compliquée à recruter mais complète, et dans trois bonnes semaines… On sera prêt à ouvrir !

L’histoire commence, que peut-on souhaiter pour la suite ?

On peut souhaiter que ça marche du tonnerre de PHO (à prononcer FEU), que toute notre équipe nous décoiffe, que nos clients aient vraiment envie de venir chez BATBAT, découvrir, déguster… et on peut souhaiter que dans deux ans, on ait des ouvertures de nouveaux restaurants ailleurs qu’a Toulouse.